samedi 4 janvier 2014

Oh oh oh ! Joyeux bordel !


En ce début d'année 2014, quoi de plus normal que de parler de notre bon vieil ami le Père Noël. Il y a peu, il a gentiment tapé l'incruste chez chacun d’entre nous, nous offrant (plus ou moins directement) ce que nous souhaitions (plus ou moins directement).

Mais ce cher bonhomme tout de rouge et de blanc vêtu est également une icône internationale de la pub. Représentant à la base Saint Nicolas ou encore nommé Santa Claus, il ne commença à apparaître tel que nous le connaissons qu'en 1862 grâce au caricaturiste germano-américain Thomas Nast. 

Et là c'est le drame... Coca-Cola n'a donc pas créé "Father Christmas" ! 

Cependant, rendons à Coca son eau gazeuse, le visage tel que nous allons le découvrir et tel que nous le connaissons aujourd'hui relève bien de la multinationale. 





Bon tout d'abord, nous remarquons que le rouge et le blanc sont mis en avant par un arrière plan généralement noir. Sobre et révélateur, quoi de mieux pour mettre en lumière les couleurs vives du Père Noël qui, coïncidence (réelle en vérité), sont les mêmes que celles de Coca-Cola : 
  • Le rouge pour la passion, la vitalité et l'amour
  • Le blanc pour la pureté et l'innocence qu'est ce bonhomme au cœur d'enfant.
Tout cela est bien joli et bien mignon tout plein, mais les représentations de l'époque me font plus penser à l'oncle André, alcoolo notoire des repas de famille qu'à un être de féérie dont Walt Disney s'est réapproprié les codes pour mieux coller au rêve de la nuit de Noël. Sans déconner, sur l'image de gauche, les joues sont prêtes à exploser, et le regard en dit long sur le contenu réel de la fameuse bouteille en verre. Et ce con de clébard qui débarque empêchant notre bon vieux Père Noël de picoler peinard...

Plus ancienne (1920 environs), l'illustration de droite rajoute carrément le congélo avec au moins une centaine de bouteilles, car "La soif ne demande rien de plus". Ben tiens, quand on sait qu'une canette équivaut à 7 morceaux de sucre, on comprend mieux la physionomie du personnage... Et vu que le message est clair : si t'as soif, boit du Coca-cola, on assistait déjà, à l'époque, à l'obésité programmée du genre humain (surtout si on devait se taper tout le congélo...). Bien évidemment, ce cher Santa devait donner une image plus innocente au produit au regard des jeunes consommateurs et plus festives à l'égard des plus vieux. Or c'est bien l'utilisation d'une référence traditionnelle à l'aura de pureté (je rappelle qu'à la base on parle de Saint Nicolas) qui est utilisée ici pour influencer les comportements de consommation et donner un certains crédit de sécurité à cette légendaire boisson. Ainsi de nombreuses personnes pensent encore aujourd'hui que le personnage du Père Noël ne résulte que d'une opération commerciale, contribuant ainsi à embrouiller les esprits et mélanger les genres.

Terminons (éh oui déjà) avec cette dernière illustration : Santa distribuant gaiement (car on est toujours en joie avec Coca) des boissons de la marque à différents individus ethniquement marqués au sein d'une rame de métro londonien. C'est ici le caractère international de marque qui est mis en avant au travers de Santa qui semble être comme universel, transcendant les cultures et les religions, pour ne pas dire un facteur d'unité internationale... Ou simplement chef des ventes chez Coca.


Pour aller plus loin : Voici un lien très sympa sur la "Père Noëlisation" de Saint Nicolas :

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